Commotions cérébrales : Diagnostic, prise en charge et prévention
- Julie LEVEJAC
- 24 nov. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 nov. 2023
La commotion cérébrale est un traumatisme crânien qui peut se rencontrer dans les sports de contact, de vitesse, mais aussi lors de chutes ou d'impacts au quotidien.

Photo Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Une commotion c'est un impact crânien direct ou indirect accompagné d'un ou plusieurs des signes suivants :
Signe à l'impact : ne pas avoir le réflexe de protéger sa chute après le choc, temps anormalement long pour se relever (plus de 5 secondes), perte de connaissance, hypertonie temporaire des membres supérieurs (les bras se tendent vers le haut), ataxie (démarche robotique saccadée et automatisée), épilepsie, comportement incohérent.
Signe neurologique : maux de tête, fatigue inhabituelle, confusion, difficultés de concentration, trouble de l'humeur (émotivité, irritabilité, saute d'humeur rapide), trouble visuel (vision trouble, sensibilité soudaine à la lumière), ralentissement, vertige, amnésie.
Signe à l'examen clinique : trouble cognitif, trouble de l'équilibre, trouble oculomoteur aux tests vestibulaires, biomarqueur du traumatisme crânien.
Imagerie : lésion traumatique.
Une commotion se reconnaît principalement à la présence des symptômes listés ci-dessus. Une IRM peut être conseillée pour rechercher d’éventuelles lésions traumatiques, mais ne présente pas d'anomalie dans la plupart des commotions. Si les symptômes augmentent, il peut s’agir d’un traumatisme plus important, pour lequel il faut consulter un généraliste ou se rendre aux urgences.
Pour un sportif, la sortie du terrain doit être immédiate.

Photo Laurent ROBERT / My Roller Derby Pictures
Traitement
Le choc déclenche une crise énergétique cérébrale pendant laquelle les neurones cérébraux ont un déficit de production d'une molécule, l'ATP. Cette période de crise énergétique cérébrale est aussi appellée fenêtre de vulnérabilité cérébrale.
Cette période doit être dédiée à la récupération tant physique que mentale. Cela implique un repos sportif (pas de sport d'impact, de glisse, pas de risque de chute) et cognitif (ajuster les efforts intellectuels, les stimulations visuelles ou auditives).
Un retour sportif prématuré, avant la fin de la fenêtre de vulnérabilité cérébrale, multiplie les risques de blessures, induit une sous-performance dans une majorité des cas, et augmente la période de récupération.
Le traitement d’une commotion cérébrale passe avant tout par de la patience, car le temps de récupération est long.
Ostéopathie et commotions
La consultation sera centrée sur les conseils, la prévention, évaluer la période de récupération et comment l'optimiser.
L'ostéopathe peut vous proposer un traitement à but antalgique et de rééquilibration, et pourra effectuer un réadressage thérapeutique au besoin.
Prévention
Le consensus scientifique d'Amsterdam sur les commotions cérébrales (2023) a mis l'accent sur la prévention et la détection des commotions.
Pour les sportifs cela peut prendre plusieurs axes :
Savoir repérer une commotion cérébrale
Matériel de protection adapté
Arbitrage sécurisant
Renforcement musculaire épaules et cou

Photo Phil WALTER / Getty images